Vies des Saints
nos modèles et nos protecteurs

Bouquet spirituel:

26 mai

Sainte Marie-Anne de Jésus de Parédès
Sainte Marie-Anne de Jésus de Parédès

Sainte Marie-Anne de Jésus
de Parédès y Florès
le Lys de Quito, vierge
(1618-1645)

Cette admirable Sainte, en qui Dieu Se plut à répandre les trésors de Sa grâce, naquit à Quito (Équateur), le 16 octobre 1618, de parents qui entretenaient à leur foyer d’exceptionnelles habitudes de piété. Devenue orpheline, Marie-Anne de Jésus fut recueillie et élevée avec soin par l’une de ses sœurs.

Son enfance n’eut rien de puéril: déjà elle n’éprouvait d’attrait que pour les pratiques de dévotion.

Désireuse de verser son sang pour le Nom de Jésus-Christ, elle voulut partir avec quelques compagnes de son âge, pour les missions lointaines; mais ce projet fut découvert. Une tentative de vie érémitique dans une montagne aux environs de Quito ne réussit pas davantage.

Dès lors, affiliée au Tiers-Ordre de saint François, Marie de Jésus résolut de se sanctifier dans le monde en menant, dans sa propre maison, une existence de pénitente semi-recluse. Enfermée dans cette retraite dès l’âge de douze ans, elle y passa le reste de ses jours. Elle ne sortait de sa chambre, transformée en cellule, que pour se rendre à l’église où elle communiait et entendait plusieurs messes.

Elle réduisait son corps en servitude. Quelques pièces de bois brut lui servaient de lit, ses jeûnes étaient continuels et ses austérités très rigoureuses. Atteinte d’hydropisie et sans cesse tourmentée d’une soif ardente, mais voulant demeurer fidèle à ses habitudes d’abstinence, elle se refusait même le soulagement d’une goutte d’eau.

La généreuse pénitente s’offrit à Dieu en victime dans une épidémie. Le Ciel agréa ce sacrifice. L’épidémie diminua, mais Marie-Anne se trouva accablée de maux divers, dont la complication fit prévoir sa fin prochaine.

Un prodige surprenant manifesta la sainteté de la pieuse Tertiaire, qui avait dû être soumise à des saignées répétées. Le lendemain de sa mort, on vit s’élever un lis magnifique dans le petit bassin où l’on avait jeté son sang. La fleur, sans racine, avait crû spontanément pendant la nuit; le miracle se renouvela plusieurs fois. Cet événement extraordinaire valut à la Sainte le nom de «Lys de Quito».

Elle mourut le 26 mai 1645, à l’âge de vingt-six ans. Le bienheureux Pie IX la béatifia le 10 novembre 1853 et, le 9 juillet 1950, elle fut canonisée à Rome par Pie XII .

Vie des Saints pour chaque jour de l'année, à l'usage des Frères des écoles chrétiennes, Paris, Procure Générale, 1932

Le sarcophage contenant son corps se trouve dans l’église de la Compagnie de Quito et attire de nombreux pèlerins. La république d’Équateur l’a déclarée sainte patronne nationale du pays, et plusieurs fois des timbres furent émis en son honneur : en 1946 (troisième centenaire de son décès), 1952 (canonisation) et 1977 (le "Lys de Quito").

En 1873, Mercedes de Jesús Molina (1828-1883) fonde un institut religieux qu'elle place sous sa protection : les Sœurs de sainte Marianne de Jésus.

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