Vies des Saints
nos modèles et nos protecteurs

Bouquet spirituel:

«Tout me semble moins que rien, au prix de la science éminente du Christ Jésus mon Seigneur.»

S. Paul, Phil. 3, 8

29 octobre

Sainte Ermelinde est avertie par un Ange
Sainte Ermelinde est avertie par un Ange de fuir
ceux qui voulaient attenter à sa vertu
O.D.M. pinxit

Sainte Ermelinde
Vierge et Recluse à Meldert, Belgique
(VIe siècle)

Sainte Ermelinde (ou Hermelinde) était d’une famille si illustre, que saint Pépin, duc de Brabant et père de sainte Gertrude, se faisait gloire d’en être issu. Son père se nommait Ermenold, et sa mère Ermesende. On lui donna une éducation conforme à sa qualité mais, bien loin de se laisser prendre le cœur par tes attraits de la vanité ou par l’éclat de la grandeur, elle ne respirait dès l’enfance que la retraite, l’oraison et la parole de Dieu.

Elle ne voulut jamais accepter aucune proposition de mariage, et pour détourner ses parents de pouvoir l’y engager, elle fit vœu de virginité, se coupa elle-même les cheveux, renonça hautement à la pompe du siècle, et entreprit une vie étroite et mortifiée. Bientôt ces austérités ne lui suffirent plus; il lui fallait la solitude pour ne vivre qu’avec Dieu seul. Elle quitta la maison paternelle, la seigneurie de Terdonck, près du village de Lovenjoul, aux environs de Louvain, et les biens qu’on lui offrait pour sa subsistance, et alla se cacher dans une bourgade nommée Bevec. Là, méprisant sa noblesse, elle allait, les pieds nus, à l’église, où elle passait les jours et les nuits en prières. Elle affligeait sa chair pour en faire une hostie vivante digne des yeux de son Époux, et elle n’avait point d’autre ambition que d’être une humble servante de Notre-Seigneur.

Avertie par un Ange que deux jeunes seigneurs tendaient des pièges à sa vertu, elle abandonna Bevec et se rendit à Meldrik, appelé depuis Meldært ou Meldert, au diocèse actuel de Malines. Ce fut là qu’elle passa le reste de ses jours, ne vivant que d’herbes sauvages et pratiquant des austérités qui rappelaient celles que les anciens solitaires les plus mortifiés ont pratiquées dans les déserts.

Enfin, après y avoir vaincu le monde, la chair et le démon dans plusieurs combats, il plut à Notre-Seigneur, qu’elle avait aimé uniquement sur la terre, de l’appeler à Lui pour la couronner dans le Ciel. Elle mourut le 29 octobre, au commencement du VIIe siècle. Les Anges eux-mêmes prirent soin d’enterrer son corps en cet endroit et de chanter des hymnes et des cantiques à ses obsèques.

Enfin, après y avoir vaincu le monde, la chair et le démon dans plusieurs combats, il plut à Notre-Seigneur, qu’elle avait aimé uniquement sur la terre, de l’appeler à Lui pour la couronner dans le Ciel. Elle mourut le 29 octobre, au commencement du VIIe siècle. Les Anges eux-mêmes prirent soin d’enterrer son corps en cet endroit et de chanter des hymnes et des cantiques à ses obsèques.

Sainte Ermelinde est la patronne de celles qui portent le nom de Linda. On l'invoque contre la fièvre, la paralysie et les maux d'yeux.

Mgr Paul Guérin, Les Petits Bollandistes, Vie des Saints, Tome treizième, Paris, Bloud et Barral, Libraires, 1876

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