Bouquet spirituel:
18 février
Le nom de Bernadette, l'humble et douce privilégiée de la Vierge Immaculée, est inséparable de celui de Notre-Dame de Lourdes (fête le 11 février). La Voyante étant plus connue que la sainte religieuse, nous rappellerons de préférence en ce jour, celle que le Pape Pie XI a béatifiée le 14 juin 1925, sous le nom de Soeur Marie-Bernard, de la Congrégation de Nevers.
C'est huit ans après les apparitions que Bernadette arrivait au couvent de Saint-Gildard, le 7 juillet 1866. On comprend qu'elle y fut un objet de pieuse curiosité, non seulement pour les Soeurs, mais aussi pour les personnes du monde. Toutefois, cette curiosité, quand elle s'en apercevait, ne troublait point son calme et son humilité, tant elle vivait recueillie, tout entière à la pensée de Dieu, de Jésus et de Marie.
Dieu permit que les humiliations ne lui manquassent pas de la part des supérieures. La Sainte Vierge lui avait promis de la rendre heureuse, "non pas en ce monde, mais au Ciel."
Elle eut aussi beaucoup à souffrir des crises d'asthme qui déchiraient sa poitrine. On lui confia successivement les charges d'infirmière et de sacristine. Bientôt, elle n'eut plus qu'un état, celui de victime: victime de pureté, elle avouait ne pas connaître le péché; victime d'humilité, elle se regardait comme "un balai qu'on met dans un coin".
Il fallait l'entendre dire: "Marie est si belle que, quand on L'a vue une fois, on voudrait mourir pour La revoir." Ce bonheur lui arriva le 16 avril 1879. Toute sa vie de religieuse, comme celle de Voyante abonde en traits pleins de charme et d'édification.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950