Vies des Saints
nos modèles et nos protecteurs

Bouquet spirituel:

4 juillet

Saint Ulric ou Uldaric
Saint Ulric

Saint Ulric
Évêque d’Augsbourg
(† 973)

Né à Augsbourg en 890, et élevé par les religieux de Saint-Gall, Ulric ou Uldaric montra une ardente piété et résolut de se consacrer à Dieu dans le clergé séculier.

Son père le présenta au prince-évêque d’Augsbourg, Adalbéron qui, ravi de ses heureuses dispositions, le nomma camérier de son Église bien qu’il n’eût encore que seize ans. Dans la suite, il l’éleva au sacerdoce et le créa chanoine de sa cathédrale. Le jeune ecclésiastique s’adonna dès lors à la prière et à l’étude durant les heures libres que lui laissaient la récitation de l’office divin et l’exercice de la charité.

En 924, Ulric, alors âgé de trente et un ans, fut nommé prince-évêque d’Augsbourg. Sa ville épiscopale se trouvait dans l’état le plus déplorable: les Hongrois et les Sclavons l’avaient pillée depuis peu et en avaient incendié la cathédrale. Le nouvel évêque fit bâtir à la hâte une église pour réunir ses ouailles et leur procurer les secours et les consolations dont elles avaient besoin.

En-qualité de prince de l’empire, il était obligé d’entretenir des troupes. Pour se consacrer aux seules fonctions spirituelles, il chargea son neveu du soin des affaires temporelles. Chaque année, il faisait la visite de tout son diocèse et tenait deux synodes.

Levé régulièrement à trois heures du matin, il assistait à l’Office avec ses chanoines et récitait ensuite d’autres prières de dévotion. Au point du jour, il disait au chœur l’heure de Prime et assistait à la grand’messe. L’heure de Tierce terminée, il offrait le saint Sacrifice et se rendait ensuite dans les hôpitaux, pour consoler les malades.

Très mortifié, il couchait sur la paille et ne prenait que quelques heures de repos. En carême, il redoublait ses austérités et consacrait à ses pratiques de dévotion un temps plus considérable encore.

Vers l’an 955, une seconde invasion des Hongrois dévasta toute la région.

Ils vinrent assiéger Augsbourg. Le saint pasteur tâcha de fléchir le Ciel par des supplications publiques. Ses prières furent exaucées. Au moment où les assiégeants allaient se lancer à l’assaut, le roi de Germanie, Othon Ier, accourut avec une puissante armée et mit les Barbares en fuite.

Le saint évêque mourut fort avancé en âge. Sur le point d’expirer, il se fit coucher sur la cendre, les bras en croix; il rendit ainsi son âme à Dieu le 4 juillet 973. Le pape Jean XV le canonisa vingt ans après sa mort. Ce fut la première canonisation proprement dite, faite selon les formes usitées à Rome.

Vie des Saints pour chaque jour de l'année, à l'usage des Frères des écoles chrétiennes, Paris, Procure Générale, 1932