Vies des Saints
nos modèles et nos protecteurs

Bouquet spirituel:

9 janvier

Saint Pierre, évêque de Sébaste
Saint Pierre, évêque de Sébaste

Saint Pierre de Sébaste
(ou de Césarée)
Évêque
† 391

Saint Pierre, né vers l’an 349, appartenait à une famille de saints. Il était le dixième et dernier enfant de saint Basile et de sainte Emmélie, et frère de saint Basile le Grand et de saint Grégoire de Nysse. À la mort de leur père, sa sœur aînée, sainte Macrine, prit soin de son éducation. Elle, s’appliqua principalement à l’instruire des devoirs de la religion et à former en lui Jésus-Christ. Pierre, doué d’inclinations heureuses, se prêta avec docilité aux efforts de Macrine. Ses progrès dans la piété et dans la science des choses divines le rendirent digne des siens.

Après une jeunesse passée dans l’innocence, il acheva de se former à la vie spirituelle dans le monastère fondé par son frère, saint Basile. Celui-ci, devenu évêque de Césarée, l’ordonna prêtre et lui confia la conduite des religieux qu’il était obligé de quitter.

Ce fut vers ce temps que la pieuse Emmélie mourut entre ses bras. Sur le point de rendre l’esprit, cette bienheureuse mère recommanda à Dieu chacun de ses enfants absents. Puis, étendant les mains sur Pierre et sur Macrine, qui étaient aux deux côtés de son lit, elle les offrit à Dieu et le pria de se les consacrer tout spécialement, Macrine comme les prémices, et Pierre comme la dîme de la famille. Cette bénédiction ne fut pas perdue.

La prudence et la charité que déploya saint Pierre dans le gouvernement de son monastère le firent regretter de tous lorsqu’il fut obligé, en 379, de remplacer Eustate sur le siège de Sébaste, ville d’Arménie. Ses deux frères le sacrèrent évêque. Pierre défendit avec intrépidité les vérités de la foi attaquées par les Ariens, et travailla avec zèle à l’œuvre de Dieu pendant douze ans. Lorsqu’il mourut, son aîné Basile l’attendait déjà au ciel, tandis que Grégoire, son autre frère, le bénissait et recevait son dernier soupir.

Vie des Saints pour chaque jour de l'année, à l'usage des Frères des écoles chrétiennes, Paris, Procure Générale, 1932