Bouquet spirituel:
3 septembre
Joseph Sarto naquit le 2 juin 1835, à Riese, en Italie. À neuf ans, il confie déjà à sa mère son désir de devenir prêtre. À onze ans, au jour de sa première communion, il promet à Dieu de rester chaste et de se consacrer à Son service. Après quelques années d'études, il entre au Grand Séminaire de Padoue. Sa soumission et sa piété exemplaires, sa franche bonté et ses qualités d'esprit donnent de grandes espérances.
Prêtre à 23 ans, il s'acquitte de ses devoirs sacerdotaux avec zèle. D'abord vicaire à Tombolo puis curé à Salzano, il se signale par son dévouement et sa charité surtout auprès des pauvres campagnards. Le choléra ayant éclaté, il soigne ses paroissiens jour et nuit, les administre, les ensevelit. Conscient de sa tâche de pasteur, il partage son temps soit auprès des pauvres, soit au confessionnal ou à genoux au pied du St-Sacrement.
Tant de désintéressement et de vertu le mettent en vue. Bientôt l'abbé Sarto doit accepter l'évêché de Mantoue. Évêque, il se propose d'être tout à tous: «Mon peuple me trouvera toujours ferme à mon poste, toujours doux et plein de charité.» Sous les ornements de l'évêque, le peuple sent battre un cœur de père. Créé cardinal puis Patriarche de Venise, Mgr Sarto reste toujours pauvre, au service des humbles «Né pauvre, disait-il, je veux vivre pauvre et mourir pauvre.»
À la mort de Léon XIII, en 1903, il est appelé à lui succéder sur le siège de saint Pierre. Devant ce choix inattendu, celui qui avait toujours désiré demeurer simple curé de campagne ne sait que balbutier la prière de l'agonie : «Que ce calice s'éloigne de moi... Que la volonté de Dieu soit faite...» Puis il finit par dire : «J'accepte... comme une croix!» Devenu Pie X, sa première et mémorable encyclique trace les grandes lignes de son pontificat : «Tout restaurer dans le Christ». Pape de l'Eucharistie, son pontificat se distingue par ses décrets au sujet de la communion précoce et fréquente, de la liturgie et de la catéchisation. Épris d'amour pour l'Église, il oppose fermement aux attaques pernicieuses contre la Foi, une pureté de doctrine sûre puisée aux sources de l'Évangile. Il condamne notamment l'hérésie moderniste et opère de grandes réformes dans le clergé : «Faites votre devoir, répète-t-il aux prêtres, et tout ira bien.»
À la veille d'une guerre mondiale qu'il sait imminente, Pie X, brisé d'angoisse, s'offre en victime pour l'Église et l'humanité. Il s'éteint doucement le 20 août 1914. Pie XII l'a canonisé le 29 mai 1954.
Résumé O.D.M.