Vies des Saints
nos modèles et nos protecteurs

Bouquet spirituel:

12 juillet

Saint
La Famille Martin
O.D.M. pinxit

Saint Louis Martin
(1823-1894)
sainte Marie-Azélie Guérin
(1831-1877)
époux exemplaires,
parents de sainte Thérèse

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, dernière de la famille Martin, rend ce témoignage de ses parents: «Le bon Dieu m’a donné un père et une mère plus dignes du Ciel que de la terre.»

Saint Louis Martin
Saint Louis Martin

Louis Martin est né à Bordeaux, le 22 août 1823. Fils de militaire, ses premières années se passent sous le signe de la mobilité. Puis la famille s’installe à Alençon où Louis fait ses études. Il apprend ensuite le métier d’horloger. Se sentant appelé à la vie monacale, il désirait entrer au monastère du Grand Saint-Bernard, en Suisse. Mais Dieu le destinait à la vocation de père de famille.

Il ouvre, en 1850, une horlogerie-bijouterie à Alençon. Sa vie est partagée entre son travail, la pêche et les bonnes œuvres.

Marie-Azélie Guérin est née le 23 décembre 1831, à Gandelain, rattaché depuis à la commune de Saint-Denis sur Sarthon dans l’Orne, où son père, ancien soldat de l’empire, était enrôlé dans la gendarmerie. Elle sera baptisée dès le lendemain. Son aînée de deux ans, Marie-Louise, entrera à la Visitation du Mans, et prendra le nom de Sœur Marie-Dosithée. Zélie, comme on l’appelait familièrement, fit ses études au couvent de l’Adoration perpétuelle, à Alençon, où elle apprit les premiers éléments de la fabrication de la dentelle. Elle se sentit appelée à la vie religieuse, mais fut refusée.

Sainte Zélie Guérin
Sainte Marie-Azélie Guérin

Zélie se perfectionna dans les travaux d’aiguille, et devint bientôt très habile au célèbre «point d’Alençon». Elle installa un atelier de dentelle, qui sera renommé pour la qualité de ses ouvrages; elle procure du travail – et une subsistance – à des ouvrières à domicile.

Au mois d’avril 1858, Mlle Zélie Guérin croise sur le pont de Sarthe un jeune homme dont la physionomie l’impressionne. C’est Louis Martin, l’horloger. Ils se marient le 12 juillet 1858. C’est cette date de leur mariage qui a été retenue pour honorer ces époux et parents foncièrement chrétiens. Leur vie conjugale durera 19 ans, entièrement vécue à Alençon.

Les nouveaux époux vécurent presque deux ans dans la continence. Sur le conseil d’un confesseur, ils acceptent de fonder une famille, avec le désir que leurs enfants se donnent à Dieu dans la vie religieuse ou le sacerdoce. De 1860 à 1873, ils auront cinq enfants, dont cinq filles survivront. Elles se feront toutes religieuses et vivront saintement.

Monsieur et madame Martin élèveront leurs enfants dans l’amour et le service de Dieu. La confiance était l’âme de cette éducation. Pour ses enfants, Zélie souhaite le meilleur… devenir des saints!

Dès 1865, une glande au sein droit qui dégénérera en cancer fait beaucoup souffrir Zélie. «Si le Bon Dieu veut me guérir, je serai très contente, car au fond, je désire vivre; il m’en coûte de quitter mon mari et mes enfants. Mais d’autre part, je me dis: si je ne guéris pas, c’est qu’il leur sera peut-être plus utile que je m’en aille.» Le 28 août 1877, Zélie meurt entourée de son époux et de son frère, M. Isidore Guérin. Elle avait 46 ans. Thérèse, qui n’avait que quatre ans et demi lors du décès de sa mère, se souvient: «De Maman, j’aimais le sourire; son regard profond semblait dire: «L’éternité me ravit et m’attire, je vais aller dans le Ciel bleu voir Dieu!»

Louis Martin accepte chrétiennement la mort de son épouse tendrement aimée. Il décide de déménager la famille aux «Buissonnets» à Lisieux auprès des Guérin, sa belle-famille. Quelques lettres de cette époque nous le révèlent père attentif à chacune de ses filles et prêt à consentir à leur projet de vie religieuse. Après l’entrée de Thérèse au Carmel, commence pour lui en 1888 l’épreuve d’une maladie qui le conduit à être interné au Bon Sauveur de Caen. Pendant les périodes de rémission, on le voit s’occuper des malades qui l’entourent. Paralysé, il est rendu à sa famille au sein de laquelle il meurt le 29 juillet 1894, à 71 ans.

Résumé O.D.M.