Bouquet spirituel:
13 janvier
Saint Léonce, illustre dans l’Église d’Orient pour sa science et sa sainteté, fut élevé en 325 sur le siège épiscopal de Césarée, en Cappadoce. La religion avait alors à soutenir les derniers efforts des persécuteurs païens et, en même temps, à se défendre contre l’hérésie naissante d’Arius attaquant la divinité de Jésus-Christ. Les débuts de son épiscopat furent signalés par les travaux qu’il entreprit pour la foi, et par les victoires de plusieurs martyrs qu’avait animés son exemple.
La Cappadoce ne suffisant pas à la vigilance et à la charité du saint évêque, il étendit son zèle jusqu’à l’Arménie. Après avoir converti le roi de ce pays et une grande partie du peuple, il leur donna pour évêque un fervent chrétien nommé Grégoire, surnommé plus tard l’Illuminateur, qu’il avait formé au saint ministère.
La persécution passée, saint Léonce mit tous ses soins à en réparer les ruines et à relever de leur chute ceux qui avaient cédé devant les tourments. Par sa sagesse et son indulgence éclairée, il réconcilia un grand nombre de pécheurs.
Léonce assista au grand concile de Nicée, réuni pour combattre l’hérésie d’Arius. Il y soutint avec vigueur la cause de la vérité. En se rendant au concile, le saint évêque gagna à Dieu un autre Grégoire, devenu depuis évêque de Nazianze, le père de celui en qui l’Église vénère, sous le même nom, un de ses plus illustres et plus saints docteurs.
Léonce n’échappa point aux calomnies des Ariens; mais saint Athanase le justifia solennellement, et le mit au nombre des hommes apostoliques dont la foi devait servir de règle assurée à tous les fidèles.
Ayant conservé jusqu’à la fin la pureté de la vraie doctrine et la sainteté des mœurs, Léonce couronna par une mort précieuse les services qu’il avait rendus à l’Église.
Vie des Saints pour chaque jour de l'année, à l'usage des Frères des écoles chrétiennes, Paris, Procure Générale, 1932