Vies des Saints
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Bouquet spirituel:

26 novembre

Saint Jean Berchmans
Saint Jean Berchmans
O.D.M. pinxit

Saint Jean Berchmans
Jésuite
(1599-1621)

Ce jeune Saint, patron des novices, naquit à Diest le 13 mars 1599, dans le diocèse de Brabant, en Belgique. De condition modeste, les parents de saint Jean Berchmans étaient profondément chrétiens. Une atmosphère de piété, de foi et de pureté angélique régnait dans leur foyer. C'est au sanctuaire de Notre-Dame de Montaigu que le pieux enfant fit le voeu de chasteté perpétuelle.

A l'âge de seize ans, une charité anonyme lui permit d'entrer au collège des Jésuites de Malines. En lisant les écrits du bienheureux Pierre Canisius et la vie de saint Louis de Gonzague mort vingt-cinq ans auparavant, Jean Berchmans se sentit attiré vers la Compagnie de Jésus. Il obtint difficilement le consentement de son père qui fondait sur lui ses plus belles espérances.

Entré au noviciat de Malines, Jean s'y distingua par sa grande fidélité à observer la Règle et par une singulière amabilité de caractère. Dans le procès de sa canonisation, les témoins ont déclaré ne jamais l'avoir vu enfreindre une seule de ses Règles. «Plutôt mourir, disait-il, que de transgresser la moindre Règle.» Accomplir les actions communes d'une manière non commune, telle fut la ligne de conduite à laquelle le saint novice demeura toujours fidèle.

Son exercice le plus cher était de faire le catéchisme aux petits enfants pauvres. A son édifiante piété, il alliait une gaîté qui charmait tous ceux qui avaient quelques rapports avec lui. Sa charité prévenante, son caractère doux et enjoué, sa fidélité absolue à toutes les exigences de la Règle le firent surnommer par les novices: "l'Ange de la maison" et "le Saint joyeux". Celui qui avait écrit: «Si je ne deviens pas un saint maintenant que je suis jeune, je ne le serai jamais», poursuivit son idéal de sainteté en vivant chaque journée dans un total abandon à Dieu.

Il avait en Marie une confiance sans limites; aussi disait-il: “Dès que j'ai songé à m'avancer dans la perfection, j'ai posé pour fondement de mon édifice, l'amour de la Reine du ciel.” Jean Berchmans fit voeu de défendre de toutes ses forces le privilège de l'Immaculée-Conception et signa cette promesse de son sang. Après l'émission de ses voeux, ses supérieurs l'envoyèrent à Rome pour y compléter ses études. Au Collège Romain, où il occupa la chambre de Saint Louis de Gonzague, les matières profanes ne diminuèrent en rien son angélique ferveur. Il était sans artifices; “Je ne veux rien cacher, affirmait-il. Je veux être devant mes supérieurs comme un cristal, qu'on puisse voir au travers de mon âme.”

C'est à Rome que sonna son départ pour le ciel, à l'âge de vingt-deux ans et cinq mois. «C'est une mort toute divine, mes remèdes n'y peuvent rien», affirmait le médecin impuissant. Saint Jean Berchmans reçut les derniers sacrements avec une indescriptible ferveur. Avant de quitter la terre, le Saint eut à subir une dernière épreuve: le démon l'assaillit à deux reprises à l'article de la mort. Le pieux moribond serra son crucifix dans ses mains défaillantes, son chapelet et son livre des Règles: «Voici mes armes, dit-il, avec ces trois trésors, je me présenterai joyeusement devant Dieu.» Il renouvela ses voeux de religion et recouvra la paix. Jean Berchmans s'endormit dans le Seigneur, le 13 août 1621, en prononçant les Noms bénis de Jésus et de Marie. Canonisé par Léon XIII en 1888, il est regardé comme le Patron des novices.

Résumé O.D.M.

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