Bouquet spirituel:
7 novembre
Fils du notaire José Castañeda et de María Puchsons, Jacinto (Hyacinthe) est né à Játiva, dans le diocèse de Valence, le 13 janvier 1743, et a été baptisé le même jour. Ses pieux parents lui ont donné une solide éducation chrétienne. Dès son enfance, il est attiré par la vie des frères dominicains et, le 3 décembre 1756, il entre au couvent de Saint-Dominique, dans sa ville natale. Le 11 janvier 1759, il prononce ses vœux religieux. Dès le début de sa vie religieuse, il se distinguait par son application à l'étude et par sa détermination à être fidèle à l'observance régulière dans les moindres détails.
En mai 1761, une circulaire est lue dans la communauté pour demander des missionnaires pour l'Extrême-Orient. Plusieurs religieux ont donné leur nom, dont Jacinto Castañeda. Le 8 septembre suivant, ils se rendent à Puerto Real, à Cadix, pour embarquer. Le 20 novembre 1762, ils s'embarquent pour le Mexique, où ils arrivent le 23 février de l'année suivante, et se rendent à Acapulco pour prendre le bateau qui doit les emmener à destination. Enfin, le 28 octobre 1763, ils arrivent épuisés à Manille, après d'innombrables travaux et épreuves, ayant échappé à divers naufrages, maladies et peste, ayant perdu deux religieux, et fuyant parfois les corsaires anglais à travers des terrains boueux et inhospitaliers, souffrant la faim et la soif.
Le 2 juin 1765, Frère Hyacinthe est ordonné prêtre sur l'île de Cebu. Immédiatement, malgré sa jeunesse, et à la surprise de Castañeda lui-même, le 13 octobre suivant, il est envoyé dans la mission dominicaine du territoire chinois de Fo-Kien. Il lève l'ancre pour Macao et arrive au port le 13 décembre, mais il doit attendre plusieurs mois avant de pouvoir entrer en Chine, mettant à profit ce délai pour apprendre la langue. Introduit clandestinement en Chine en avril 1766, il subit les conséquences de la dure persécution. Le 18 juillet 1769, alors que lui et un autre compagnon étaient allés soigner un malade, ils furent saisis par un renégat et un groupe d'ennemis, qui exigèrent une lourde rançon qu'ils ne purent payer. Ils furent remis aux mandarins civils et militaires et, bien qu'ils aient été traduits quatorze fois devant les tribunaux, ceux-ci n'ont pu leur trouver aucune culpabilité et les ont donc envoyés en exil. Le 9 décembre de la même année, ils sont revenus à Macao. Afin de ne pas les exposer à un plus grand danger, leurs supérieurs les envoyèrent au Tonkin (l'actuel Vietnam).
Le 9 février 1770, il part pour sa nouvelle destination missionnaire, Fu-Tay, où il arrive à la fin du même mois. À cause de la persécution, il doit limiter l'exercice de son ministère sacerdotal aux heures de la nuit, qu'il consacre entièrement à l'instruction des chrétiens, à l'administration des sacrements et aux autres besoins spirituels. Alors qu'il se trouvait à Ke-gia, atteint d'une forte fièvre, il fut appelé à soigner un chrétien mourant; il fut capturé par un pirate et, à son retour, on exigea une rançon qu'il ne put payer; il fut donc remis au sous-préfet et emprisonné. C'était le 12 juillet 1773.
À Ket-cho, le 5 août, il est mis dans une cage étroite et exposé aux railleries de la population. Il croisa un autre prisonnier soumis à des conditions identiques. Il s'agissait du prêtre dominicain Vincent Liem de La Paz, qui devait être son compagnon de captivité et de martyre. Après les interminables interrogatoires, ils sont emprisonnés avec encore plus de rigueur, jusqu'à ce que, le 7 novembre de la même année, ils soient condamnés à mort puis décapités à Hanoï.
Le 20 mai 1906, il a été béatifié par saint Pie X et canonisé par Jean-Paul II, le 19 juin 1988. L'Ordre des Frères Prêcheurs célèbre sa mémoire le 24 novembre, avec les autres compagnons martyrisés au Vietnam.
Résumé de la traduction de l'espagnol d'un article du R.P. Alfonso Esponera Cerdán, O.P.