Vies des Saints
nos modèles et nos protecteurs

Bouquet spirituel:

«Quiconque regarde une femme avec convoitise, a déjà commis l'adultère dans son coeur.»

S. Matth. 5, 28

13 février

Saint Grégoire II, Pape
Saint Grégoire II, Pape

Saint Grégoire II
Pape de 715 à 731

Grégoire II naquit à Rome, et joignit une éminente sainteté à une profonde connaissance de l’Écriture sainte et de toutes les matières ecclésiastiques. Il fut ordonné sous-diacre par le pape Serge 1er, qui l’aimait beaucoup. Son rare mérite le fit élever aux places de sacellaire et de bibliothécaire, qui étaient alors très considérables. Il fut chargé de plusieurs missions importantes, dont il s’acquitta avec une grande capacité. Il suivit à Constantinople le pape Constantin, et satisfit à toutes les questions des Grecs, par les réponses les plus solides. Après la mort de ce pape, il fut élu pour lui succéder.

Il signala son entrée au pontificat par la déposition de Jean VI, faux patriarche de Constantinople, qui favorisait l’hérésie des monothélites. Il fonda deux monastères à Rome, et fit rebâtir celui du Mont-Cassin, détruit par les Lombards. Il travaillait sans relâche à extirper toutes les erreurs qui corrompaient la pureté de la foi. Comme plusieurs peuples de la Germanie vivaient encore dans les impiétés du paganisme, il leur envoya des missionnaires zélés pour les instruire et les amener à la connaissance de la vérité. Il sacra saint Corbinien et saint Boniface, évêques, l’un de Frisingen et l’autre de Mayence.

L’empereur Léon l’Isaurien ayant déclaré une guerre sacrilège aux saintes images, en 726, les évêques orthodoxes d’Orient refusèrent d’obéir à ses édits, et s’adressèrent au pape Grégoire. Le saint pontife tâcha en vain de fléchir le persécuteur par ses larmes et ses prières. Il sut retenir dans le devoir les peuples d’Italie, qui voulaient se révolter à cause des persécutions qu’éprouvaient les catholiques. Il écrivit en même temps aux évêques de s’opposer généreusement aux progrès de l’hérésie que l’empereur tâchait d’établir. Léon, aux yeux duquel l’attachement à la sainte doctrine était un crime, donna plusieurs fois des ordres pour faire assassiner notre Saint; et sans la vigilance des Romains et des Lombards, il aurait infailliblement péri.

Il mourut le 10 février 731, après avoir siégé 15 ans 8 mois et 23 jours. Le martyrologe romain en fait mémoire le 13 février.

L’Année chrétienne, La Vie d’un Saint pour chaque jour, Paris, 1846

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