Bouquet spirituel:
25 septembre
Perclus dès sa naissance, le 18 juillet 1013, à Altshausen, en Souabe (Allemagne), Hermann fut surnommé «le Boiteux» ou Contractus (le contrefait). Fils d’un comte, il fut confié dès l’âge de sept ans à l’abbaye bénédictine de Reichenau, sur une île du lac de Constance, où il passa toute sa vie.
Malgré son handicap sévère — il ne pouvait marcher seul et avait énormément de difficulté à parler et à écrire — Hermann devint moine bénédictin vers 1043 et se distingua comme l’un des plus grands érudits de son époque, «la merveille de son siècle». Mathématiques et astronomie, histoire et poésie, rien ne lui était étranger. Il inventa un astrolabe, une machine à calculer, plusieurs instruments de musique.
Le bienheureux Hermann est surtout connu pour sa piété et ses contributions religieuses. «Chantre de la Vierge Marie», il composa plusieurs hymnes dédiés à la Vierge Marie, parmi lesquels le Salve Regina et l’Alma Redemptoris Mater. Ces œuvres, qui occupent toujours une place de choix dans la liturgie catholique, témoignent de sa profonde dévotion mariale. On lui attribue également le Veni Sancte Spiritus.
Outre ses compositions musicales, Hermann écrivit une chronique universelle couvrant l’histoire chrétienne jusqu’à son époque, ainsi que des traités sur la musique, l’astronomie et les mathématiques. Il est également crédité d’avoir développé une notation musicale innovante.
Sa foi inébranlable et son humilité transparaissent dans ses écrits, où il se qualifie lui-même de « rebut des pauvres du Christ qui marche à la traîne des philosophes, plus lent d'esprit qu'un ânon».
À travers ses souffrances physiques, Hermann rayonnait par sa joie, sa sagesse et sa charité. Il mourut le 24 septembre 1054 au monastère de Reichenau. Béatifié en 1863 par le pape Pie IX, Hermann reste un exemple inspirant de sainteté et d’intelligence au service de Dieu malgré les épreuves.
Résumé O.D.M.
« Ô Vierge devenue Mère, jetez les yeux sur tous ceux qui Vous aiment »
Salut, glorieuse Étoile de la mer; Votre lever divin, Ô Marie, présage la lumière aux nations.
Salut, Porte céleste, fermée à tout autre qu'à Dieu ! Vous introduisez en ce monde la Lumière de vérité, le Soleil de justice, revêtu de notre chair.
Vierge, beauté du monde, Reine du Ciel, brillante comme le soleil, belle comme l'éclat de la lune, jetez les yeux sur tous ceux qui Vous aiment.
Dans leur foi vive, les anciens Pères et les Prophètes Vous désirèrent sous l'emblème de ce rameau qui devait naître sur l'arbre fécond de Jessé.
Gabriel Vous désigna comme l'arbre de vie qui devait produire, par la rosée de l'Esprit-Saint, l'amandier à la divine fleur.
C'est Vous qui avez conduit l'Agneau-Roi, le Dominateur de la terre, de la pierre du désert de Moab à la montagne de la fille de Sion.
Vous avez écrasé Léviathan, malgré ses fureurs, et brisé les anneaux de ce tortueux serpent, en délivrant le monde du crime qui causa sa damnation.
Nous donc, restes des nations, pour honorer Votre mémoire, nous appelons sur l'autel, pour L'immoler mystérieusement, l'Agneau de propitiation, Roi éternel des Cieux, le Fruit de Votre enfantement merveilleux.
Les voiles étant abaissés, il nous est donné à nous, vrais Israélites, heureux fils du véritable Abraham, de contempler, dans notre admiration, la manne véritable que figurait le type mosaïque.
Priez, Ô Vierge, que nous soyons rendus dignes du Pain du Ciel.
Donnez-nous de nous désaltérer, avec une foi sincère, à cette douce Fontaine représentée par celle qui sortit de la pierre du désert; que nos reins soient ceints de la ceinture mystérieuse; que nous traversions heureusement la mer, et qu'il nous soit donné de contempler sur la Croix le serpent d'airain.
Les pieds mystérieusement dégagés de leurs chaussures, les lèvres pures, le cœur sanctifié, donnez-nous d'approcher du Feu saint, le Verbe du Père, que Vous avez porté, comme le buisson porta la flamme, Ô Vierge devenue Mère !
Écoutez-nous; car Votre Fils aime à Vous honorer en Vous exauçant toujours.
Sauvez-nous, Ô Jésus ! Nous pour qui la Vierge-Mère Vous supplie.
Donnez-nous de contempler la source de tout bien, d'arrêter sur Vous les yeux purifiés de notre âme.
Que notre âme, désaltérée aux sources de la Sagesse, puisse aussi percevoir la saveur de la vraie Vie.
Qu'elle orne par les œuvres la foi chrétienne qui habite en elle, et que, par une heureuse fin, elle passe de cet exil vers Vous, Auteur du monde. Ainsi soit-il.
Bienheureux Hermann de Reichenau