Vies des Saints
nos modèles et nos protecteurs

Bouquet spirituel:

«Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par Moi.»

S. Jean 14, 6

21 juillet

Bx François de Montmorency-Laval
Bx François de Montmorency-Laval

Bienheureux François
de Montmorency-Laval
Premier évêque
de Québec et du Canada
(1623-1708)

Le Bx Mgr de Laval vit le jour à St-Martin de Montigny-sur-Avre, en Normandie. Il désira devenir prêtre dès ses jeunes années. A l'âge de huit ans, son père le plaça chez les Jésuites où il vécut quatorze ans loin de sa famille.

En 1636, François perdit son père. Son oncle évêque, pour aider la famille, le nomma chanoine d'Evreux. Il reçut le sacerdoce et fut ordonné prêtre le 1er mai 1647. Le roi Louis XIV le choisit comme premier évêque de la Nouvelle-France. L'an 1658, en la fête de l'Immaculée Conception, le jeune prélat de trente-cinq ans fut sacré évêque. Il débarqua à Québec le 16 juin 1659, et entreprit tout de suite des visites pastorales à travers son immense diocèse.

Dès son arrivée, il gagna la confiance de tous par sa charité, sa piété, son discernement et son impartialité. Son premier soin consista à pousser l'organisation de l'Église canadienne. Il contribua beaucoup à la formation tant civile que religieuse du pays. Par son action ferme et sage, il réussit à implanter la foi partout en Amérique du Nord, quoiqu'à travers mille difficultés.

Il fonda d'abord le Séminaire de Québec qui groupait une communauté de prêtres, et confia en 1663, la formation de son clergé à son séminaire. Cinq ans plus tard, un Petit Séminaire s'ouvrait pour le recrutement de son clergé. Conformément à la sainte pratique des premiers siècles, tous les clercs et ecclésiastiques y vivaient sur un fond commun.

Le bienheureux dut lutter de toutes ses forces contre les désordres qui s'étaient introduits dans le pays au début de la colonisation, principalement du trafic de l'eau-de-vie. «L'évêque, écrit Marie de l'Incarnation, a eu bien des démêlés en France au sujet des boissons que l'on donnait aux sauvages et qui ont failli perdre entièrement cette nouvelle Église.» Grâce à son zèle apostolique, ce commerce honteux fut absolument défendu.

Le pouvoir séculier souleva de sérieuses oppositions à son action évangélisatrice, mais Monseigneur de Laval ne capitula jamais devant les odieux procédés de ses adversaires. Le saint évêque résista avec persévérance et fermeté, aux empiétements de l'autorité civile dans le gouvernement de l'Église. Il s'éleva avec autorité contre tous ceux qui voulaient nuire de quelque façon à l'implantation du christianisme sur la terre bénie de la Nouvelle-France. Il supporta avec une souveraine patience toutes les méchancetés que lui firent subir les magnats de la terre et l'épreuve des deux incendies qui consumèrent son séminaire pour lequel il avait tant peiné.

Ce saint évêque, pionnier de l'Église de la Nouvelle-France vécut dans un renoncement continuel et héroïque. Il portait un cilice et dormait très peu, afin de pouvoir réciter tous ses offices et chapelets. Le bref repos qu'il s'octroyait, il le prenait sur un misérable matelas déposé sur un lit de planches, sans aucun drap pour se couvrir. Il faut louer aussi sa grande simplicité évangélique, car jamais homme n'eut plus en horreur la mise en scène et la vanité, surtout celle qui se présentait sous des dehors religieux.

Ce digne et vertueux prélat préférait porter de vieux vêtements rapiécés. Pendant vingt ans, il ne posséda que deux soutanes d'hiver. Lorsqu'il mourut, l'une était encore bonne, l'autre, toute rase et raccommodée témoignait de son admirable esprit de pauvreté. Sévère pour lui-même, cet admirable homme de Dieu était prodigue à l'excès envers les pauvres de Jésus-Christ. Tous les ans, il ne manquait pas de donner aux indigents quinze cents à deux mille livres.

Durant la semaine sainte de 1708, il contracta la maladie qui devait le conduire au tombeau. Il endura les souffrances de ses dernières années avec la plus grande sérénité et résignation à la volonté de Dieu. Il mourut en compagnie de ses prêtres, le 6 mai 1708, en récitant le chapelet et les litanies de la Ste Famille dont il avait propagé la dévotion parmi les Canadiens. Sa sainteté Grégoire XVII béatifia Monseigneur de Laval, le 1er janvier 1977.

Tiré d'une image imprimée en 1951 -- et d'un résumé O.D.M.

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