Bouquet spirituel:
31 octobre
«Répandre l'Évangile, disait saint Pie X, c'est l'entreprise la plus salutaire des temps présents, la seule œuvre vraiment nécessaire, la seule qui sera certainement efficace.» Pour combler ce besoin essentiel de l'Église, Dieu suscita un apôtre dans la personne d'Alfred Weber.
Né le 23 septembre 1843, en France, au sein d'une humble famille d'artisans, le petit Alfred recèle une âme de feu, pleine d'un grand idéal et assoiffée de gagner des âmes à Dieu. Jeune séminariste, il se nourrit du divin Trésor de l'Évangile, consacrant la majeure partie de ses temps libres à l'étude des Livres Sacrés.
Guéri d'une grave maladie par l'intercession de Saint Joseph, Weber reçoit l'onction sacerdotale le 6 juin 1868. Aussitôt, il se livre au ministère paroissial avec toute l'ardeur, le zèle et le dévouement dont il est capable. Âme de prière et passionné de l'Évangile, ses prédications déversent le trop plein d'un cœur tout imprégné des Divines Paroles et de l'Esprit-Saint.
Tour à tour vicaire, curé, aumônier des Hospices militaires de Verdun, il est enfin assigné comme directeur pour les religieuses de Saint-Joseph dans la même ville. Sur les instances de celles-ci et mû par une inspiration céleste, l'Abbé Weber entreprend alors l’œuvre de sa vie: établir une concordance entre les quatre Évangiles. Qui dira le labeur, les anxiétés, les contradictions auxquelles l'écrivain dut faire face, malgré une santé de plus en plus chancelante. Il se «crucifie à sa plume», selon son expression, dans le but de rendre le Saint Évangile accessible à tous. Enfin, le 13 décembre 1898, paraît l'ouvrage tant attendu: Les Quatre Évangiles en un seul. Traduit aussitôt dans presque toutes les langues, ce chef d’œuvre est qualifié par Pie X, «d’insigne monument des Lettres Sacrées». Le reste de sa vie, le Chanoine Weber la dédie à l’œuvre de la diffusion du Saint Évangile par tous les moyens.
Près de mourir, on lui fait remarquer qu'il n'arrivera pas au jugement de Dieu les mains vides, faisant allusion à ses ouvrages. Mais l'humble malade répond: «Tout cela n'entre pas au Ciel. Le bon Dieu ne reçoit que ce qu'on fait avec une parfaite pureté d'intention et par amour pour Lui. Que de fois ne L'ai-je pas fraudé! Mais, après tout, je m'en vais au bon Dieu sans crainte, sans effroi, avec confiance... Je me confie à la Très Sainte Vierge, et c'est dans Ses bras que je me présenterai à Notre-Seigneur.» Ce bon et fidèle serviteur entra dans la joie de son Maître le 7 décembre 1912, et y fut accueilli comme le Héraut du Saint Évangile. Il est le Patron et le Protecteur de tous ceux qui travaillent à la cause du Saint Évangile en eux et autour d'eux.
Résumé de l'ouvrage: Le Chanoine Alfred Weber, héraut du saint Évangile, Éditions Magnificat, Mont-Tremblant QC, Canada