Vies des Saints
nos modèles et nos protecteurs

Bouquet spirituel:

«Vous connaîtrez l'Esprit de vérité parce qu'Il demeurera au milieu de vous, et qu'Il sera en vous.»

S. Jean 14, 17

24 juillet

Bienheureuse Louise de Savoie
Bienheureuse Louise de Savoie

Bienheureuse
Louise de Savoie
Princesse, Veuve, Religieuse
(† 1503)

La princesse Louise naquit le 28 décembre 1462 du bienheureux Amédée IX, duc de Savoie, et Yolande de France, sœur du roi Louis XI. Au baptême on l'appela Louise, du nom de son aïeul, le roi saint Louis. Elle donna dès son enfance, des marques de sa future sainteté: on voyait en elle une admirable pureté de cœur, un zèle ardent pour la prière, une modestie singulière et un grand éloignement du monde.

Il ne tint pas à elle qu'elle ne consacrât à Dieu sa virginité. Mais la mort de son père étant survenue, la duchesse Yolande, fort en peine pour défendre les droits de ses enfants contre l'ambition de ses beaux-frères, crut prudent de s'allier à la famille des comtes de Châlon-sur-Saône, en accordant sa fille à Hugues, seigneur d'Orbe. Le mariage fut conduit et doté par Louis XI, oncle de la jeune princesse  (1479.)

Louise n'abandonna pas dans le mariage les vertus qu'elle avait pratiquées dans la virginité. Contente d'un train de maison fort modeste, d'une nourriture frugale et d'un vêtement très simple, sous lequel elle portait la rude bure franciscaine, elle était un modèle de piété et de mortification. D'une charité et d'une libéralité sans bornes, elle employait tous ses revenus à nourrir des pauvres, des religieuses et des clercs, visitait et servait les malades affligés des infirmités les plus repoussantes. Son exemple contribua grandement à corriger les mœurs dans la ville de Chalon: la modestie dans les atours et dans les propos y devint de règle:  les dames payaient l'amende pour les pauvres: et les gentilshommes devaient baiser la terre. Son mari lui-même, qu'elle aimait extrêmement, se laissa enflammer du désir de la perfection évangélique. On disait du château de Nozeroy qu’il prenait «apparence de moustier» (de l'ancien français «monastère, couvent, église »), qu'il n'y manquait que «la clochette».

Louise devint veuve a vingt-sept ans. Sa désolation fut extrême; mais on ne put jamais la décider à un second mariage. Elle se donna dès lors complètement à Dieu. Après avoir mis ordre aux affaires de sa famille, elle se dégagea entièrement des embarras du siècle, et entra au monastère d'Orbe, dans le canton de Vaud. Elle y vécut pieusement de la pauvre et austère vie qu'avait instituée sainte Colette de Corbie; allant nu-pied, jeûnant sans cesse, humble comme la dernière des servantes, et obéissant au premier signal, jusque dans les bras de la mort. On raconte qu'à ses derniers moments, après avoir fait ses adieux à ses sœurs, l'abbesse lui dit : «Attendez, ma fille, attendez le maître Révérend.» C'était Maître Jehan Perrin, confesseur de la maison. Louise répondit: «Si haut étais-je, me faut-il si bas revenir?» Quand Maître Perrin eut achevé les onctions et eut récité: «Partez, âme chrétienne». Obéissante jusqu'au bout, Louise quitta cette terre. C'était le 24 juillet 1503 au jour qu'elle avait prédit. Elle était âgée de quarante-deux ans. Elle fut béatifiée par Grégoire XVI.

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