Vies des Saints
nos modèles et nos protecteurs

Bouquet spirituel:

«Quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite.»

S. Matth. 6, 3

17 février

Saint Sylvain
Statue de saint Sylvain de Toulouse,
église Saint-Romain de Mazerolles

Saint Sylvain
Évêque Régionaire
(† 718)

Saint Sylvain, né à Toulouse, jeta sur le VIIe siècle un vif éclat par la grandeur de sa sainteté. Après quelques temps de mariage, il se sentit inspiré de mener une vie plus parfaite, se souvenant de la parole de l'Évangile: Celui qui quittera sa maison, ses frères, ses soeurs, son père, sa mère, son épouse pour Mon nom, recevra le centuple ici-bas et ensuite la vie éternelle.

Avant de se fixer au pays de Flandre, au nord de la France, il se rendit célèbre par ses pèlerinages aux tombeaux des Saints. Il visita même les pays sanctifiés par la vie du Sauveur, fit ses dévotions à la montagne du Calvaire et sur les bords du Jourdain, heureux de retremper ainsi sa foi et sa charité. De retour en France, on le voit, avec le titre d'évêque, évangéliser les peuples, n'ayant point de siège fixe, et parcourant la région en missionnaire.

Sa vie tout apostolique, ses austérités, ses prédications éloquentes, son zèle à remplir toutes les fonctions du saint ministère, en lui conciliant l'estime et la vénération de tous, produisaient autour de lui d'immenses résultats de sanctification. Nulle oeuvre de charité ne lui fut étrangère, et, avec les biens périssables, il sut acquérir ceux bien préférables de la vie éternelle. Ses pénitences, nous dit la chronique de sa vie, furent effrayantes.

Pendant quarante ans, il ne prit d'autre pain que le Pain eucharistique, se contentant de quelques légumes et de quelques fruits; il ne reposait jamais que sur le bois ou la terre nue, et entourait son corps, pendant plusieurs jours de suite, avec des cercles de fer qui pénétraient dans sa chair. Il fut, en un mot, l'émule des martyrs par la mortification de ses membres, et l'égal des héros du désert par son abstinence. Il ne lui manqua que de verser son sang pour la foi, comme ce fut toujours son plus ardent désir.

Au moment de sa mort, il avertit ceux qui l'entouraient d'avoir toujours dans leur pensée le jour de leur mort, de fuir le péché et d'avancer saintement dans les sentiers de la vie. Les Anges vinrent à sa rencontre pour l'introduire dans la gloire.

Abbé Léon Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1928

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