Vies des Saints
nos modèles et nos protecteurs

Bouquet spirituel:

«Celui qui mange Ma chair, et boit Mon sang, a la vie éternelle, et Je le ressusciterai au dernier jour.»

S. Jean 6, 55

6 avril

Saint Guillaume de Paris
Saint Guillaume de Paris

Saint Guillaume
de Paris
Abbé en Danemark
(1104-1202)

Saint Guillaume naquit à Paris. Il fut élevé et instruit au couvent de Saint-Germain-des-Prés, et se fit remarquer dès sa jeunesse par les brillantes qualités de son esprit et de son coeur.

Nommé chanoine de Sainte-Geneviève, il eut à subir la jalousie de ses frères et se retira à l'institut des Chanoines réguliers de Saint-Augustin, nouvellement établi. On peut dire qu'il fut de tous le plus fervent dans l'observation de la Règle; tout son temps était occupé à la lecture, à la prière et à la contemplation; il était heureux de manger le pain de son et d'orge de la communauté avec des herbes amères pour tout assaisonnement, et il savait ajouter largement aux pénitences communes.

Une nuit, Jésus-Christ apparut à Guillaume et lui dit:

"Guillaume, tu dois aller pour Mon service dans une île éloignée; tu y endureras de grandes peines; mais, après les avoir vaincues par Ma grâce, tu viendras régner avec Moi dans le Ciel." Peu après, Waldemar, roi de Danemark, fils de saint Canut, fit demander à Paris des Chanoines réguliers, et Guillaume fut envoyé avec trois autres compagnons.

Il eut un rôle difficile à remplir, celui de réformer un monastère abandonné au relâchement. Ses trois compagnons, vaincus par la violence du froid, retournèrent à Paris, et Guillaume eut contre lui tous les religieux de l'ancien couvent, qui s'acharnèrent à le décourager et à le faire partir. Le démon lui-même n'épargna rien pour le vaincre; il mit un jour le feu à sa chambre, si bien que Guillaume ne put se sauver que miraculeusement.

Son humilité, sa patience, ses austérités, sa soumission à la Volonté de Dieu furent si admirables, qu'elles changèrent enfin le coeur de ces religieux dévoyés, qui avaient longtemps voulu le perdre et l'assassiner.

En récompense de tant de mérites, Dieu glorifia Son serviteur dès cette vie, par de nombreux miracles et même par la résurrection d'un mort. Il fut averti de l'époque de sa mort sept ans à l'avance, s'y prépara par un redoublement de prières et d'austérités, et fut réjoui avant son trépas par la visite de Jésus-Christ.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

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